La grammaire ornementale arménienne est l’ensemble des canons qui président à la composition ornementale des tapis, des khatchkars, de nombreuses enluminures et de plusieurs façades d’églises. Cette grammaire se compose de lois et d’un vocabulaire propre qui n’entrave pas la créativité de l’artiste d’où une exceptionnelle variété d’objets d’art. Elle s’adapte aux différents supports tout en conservant sa puissance symbolique.
Avant d’aborder cette question, inédite jusqu’ici, cet ouvrage évoque dans une première partie les riches heures de l’histoire de l’Arménie chrétienne, en essayant de comprendre pourquoi elles n’ont pas connu davantage d’écho en Occident. La deuxième partie est consacrée à une histoire des supports (architecture, khatchkars, tapis, enluminures et arts mineurs). Ce précis historique est essentiel pour comprendre que durant la période paléochrétienne les savoir-faire nécessaires à l’édification des églises ont été maîtrisés.
La troisième partie présente la grammaire ornementale qui est l’œuvre des artistes de la Renaissance des arts arméniens (IXe siècle), lorsqu’ils ont mis l’accent sur l’ornementation et le développement des bâtiments annexes de l’église. Alors que la première période de l’art des chrétiens d’Arménie (IVe-VIIe siècles) avait surtout été consacrée à la maîtrise des éléments structuraux.
Cette grammaire ornementale –fait unique- est à la base de l’ornementation de tous les types d’arts (enluminure, tapis, architecture, etc.). En effet, si dans d’autres cultures il existe une riche enluminure, une puissante architecture ou une forte tradition textile, ce n’est qu’en Arménie que l’on observe que tous ces arts répondent aux mêmes canons.
Ce livre est agrémenté d’une centaine de photographies couleurs inédites et de nombreux schémas.